Covid-19, quid de l’interruption momentanée de l’éducation des enfants
Les enfants se réjouissent généralement d’une pause scolaire, en supposant que ce sera l’occasion de se relâcher.
Alors que le virus continue de se propager, les écoles ne cessent de fermer. Près d’un milliard d’enfants ont vu leurs écoles fermer voyant ainsi leur scolarité s’interrompre (pour combien de temps?) à la suite de Covid-19. Un peu plus de 100 pays, dont la Chine, l’Italie, la Corée du Sud, certains au Maghreb, en Afrique subsaharienne et australe ont fermé leurs écoles, tout comme 43 États des USA dans le cadre des efforts visant à contenir la covid-19. (Source: The Economist).
Mais au Bénin les autorités ont maintenu les crèches, écoles et universités ouvertes alors que certains lieux de grandes masses comme les églises, mosquées et quelques centre de loisirs ont été fermés.
Les écoles, où les enfants aux doigts collants se rassemblent tous les jours, partagent des jouets et sucent des crayons, sont un endroit évident pour que les maladies prospèrent; ce qui inquiète les parents d’élèves, chefs religieux et certains membres de la société civile.
Le gouvernement fait la sourde oreille aux appels lancés de part et d’autre pour que l’arrêt des cours en milieu scolaire et universitaire soit décrété.
En 2013, la Health Protection Agency britannique a examiné les flambées de grippe qui ont coïncidé avec la fermeture des écoles. Elle a constaté que leur fermeture ralentissait la transmission du virus, même si elle ralentissait également la transmission des connaissances.
Les données permettant de savoir si les fermetures d’écoles limiteront le covid-19 sont limitées. Les enfants ne sont peut-être pas les «principales voies de transmission», explique Michael Head, qui étudie la santé mondiale à l’Université de Southampton. Et les coûts économiques, sociaux et éducatifs sont lourds.
Pour tous les gouvernements, décider de fermer ou non les écoles est un choix entre deux mauvaises options.
Si les écoles fermaient, beaucoup de parents seront obligés de rester à la maison pour veiller sur leurs enfants. Si dans les pays occidentaux, certains parents peuvent rester à la maison et travailler ce n’est pas le cas pour la plupart des parents en Afrique et au Bénin en particulier. Tous les parents n’ont pas le droit de travailler à domicile ou de prendre un congé de maladie payé. Au Bénin, beaucoup de gens sont des travailleurs indépendants et n’ont donc pas droit à une indemnité de maladie. Les personnes occupant un emploi précaire peuvent perdre leur emploi si elles doivent rester à la maison pour s’occuper des enfants. Ce qui insinue que de nombreux agents de santé resteront à la maison pour prendre soin de leur progéniture. On pourrait ainsi entrevoir un déficit d’agent dans les centres hospitaliers et une paralysie de l’administration. Cependant, l’inquiétude immédiate est de savoir comment la fermeture prolongée des écoles affectera l’éducation de nos enfants. Ceux qui se préparent à passer des examens cruciaux sont particulièrement nerveux pour la suite.
Ceci étant, le gouvernement du Benin aurait-il totalement tort en décidant de garder les écoles ouvertes pour le moment? Comment respecter la distance sociale exigée dans nos écoles si elles restent ouvertes? Ne devrions-nous pas penser aux stratégies préparatoires d’un confinement éventuel dans les prochains jours ?
Chers parents, si nos enfants doivent continuer d’aller à l’école, n’oublions pas de leur rappeler à chaque fois les précautions à prendre quand ils sont à l’école pour ne pas tomber malade. Sinon, que chacun prenne ses responsabilités. C’est le moins que nous puissions faire.
Obed Kodjo
C’est vrai déplorable. Le gouvernement joue avec le peuple. Un sérieux problème est pris à la légère. Faut-il attendre un bon ravage avant d’intervenir ? Faut-il attendre que toute une université soit contaminée ? Les églises ont fait leur part. Seul l’auto isolement, le confinement s’impose. Sinon quel équipement avons-nous ? Quelle place sanitaire disposons nous ?
Un intéressant article. Simple et précis