Le drame du masque emporte un bébé à Lokossa.
C’est le jour du marché de Lokossa. Dame Françoise est une jeune mère. Comme des centaines de femmes de la localité, elle s’invite dans ce lieu public qui draine une marée de personnes et d’animaux.
Dame Françoise est une citoyenne bien informée qui respecte les mesures barrières afin de se protéger du coronavirus. Et pour preuve, elle se rend dans ce marché portant comme recommandé son masque. La jeune mère comme beaucoup de femmes a bravé la foule immense du marché avec son enfant sur le dos. Aussi a-t-elle décidé de protéger la vie de son bébé de six mois.
Elle lui a donc porté un cache-nez, l’a attaché au dos et plus encore protégé du soleil en mettant sur elle une couverture comme on en fait souvent. Ce fut peut-être son appel au malheur. Confiante et animée d’un sentiment de précautions bien prises, elle entreprit ses opérations au grand Marché Nesto d’Almeida. Pour qui connait un marché qui s’anime, l’expérience est toujours haletante. Il faut marcher longtemps entre trente-six étalages, discuter les prix, essayer plusieurs marchands, s’arrêter un instant et bavarder, etc.
Dame Françoise et sa petite fille allaient quasiment passer par ce cérémoniel pour que la cuisine familiale se porte au mieux par ces heures dures. Mais hélas ! Le macabre s’invita dans l’histoire et en fit un triste fait divers. Dame Françoise sans arrière-pensées et sans y prendre garde a péché par son excès de zèle et de surprotection. Sa petite fille de six mois supportant mal tout ce dispositif a livré une rude bataille pour capter l’oxygène vital pendant des minutes. Elle s’est bien débattue mais ses larmes n’ont pu alarmer la mère de son inconfortable bataille. Quelle mère n’a pas simplement calmé son enfant pleurant au dos en lui administrant quelques doux coups dans le bas des fesses ?
N’en voulez pas à Dame Françoise car c’est ce qu’elle fit. Et quand la faible enfant se tut dans son dos la tête vers l’arrière, elle se dit que ces caprices s’étaient calmés. Il fallut que les marchandes interpellent Dame Françoise. ‘’L’enfant dort ! L’enfant dort !’’. Oui l’enfant a dormi, d’un repos éternel en luttant pour un brin d’oxygène. Sa mère défit son pagne, retourna son bébé vers elle pour s’apercevoir qu’elle ne dormait point. Elle était morte d’un manque d’oxygène, étouffée par un cache-nez doublé d’une couverture de protection par crainte du coronavirus entre autres.
Ce fait divers nous interpelle tous et mérite qu’on y réfléchisse sans jugement abusif. La jeune mère aurait mieux fait de ne pas porter un masque à son enfant ? Serait-ce la couverture placée sur le bébé qui causa ce malheur ? Toujours est-il que tout partit de deux bonnes intentions dont la résultante fut fatale pour la jeune âme. La peur et l’ignorance ne devraient pas tuer plus vite que la maladie. Faisons bien attention et protégeons-nous de façon intelligente.
Oh mon Dieu…pauvre d’elle, force est de constater que surprotéger un enfant n’est pas souvent le mieux pour lui…Cependant, le comportement de cette femme n’est à blâmer car elle a agi en pensant avant tout au bien être de son enfant. Était-ce excessif ? oui…légitime? Aussi…on ne peut maintenant que déplorer les conséquences.