La lecture de la semaine : L’hibiscus pourpre – Chimamanda Ngozi Adichie (Ed. 2004)
La colonisation a apporté de nombreuses modifications dans nos valeurs africaines. Aurions-nous su que nos habitudes et coutumes éducatives en seraient autant impactées? Nombreux sont les auteurs qui de part leurs écrits ont montré les impacts aussi bien positifs que négatifs de cette époque (qui n’a pas certes pris fin) sur notre existence. Au nombre de ces soldats de la littérature africaine, Chimamanda Ngozi Adichie, une vaillante amazone à la plume pétillante, nous livre un aspect important de cette problématique dans son oeuvre intitulée L’hibiscus pourpre parue en 2003 sous le titre originel de Purple hibiscus puis traduit en français en 2004 aux éditions Anne Carrière.
Sommaire
L’histoire en bref
A travers un registre dramatique, tragique voire pathétique, Chimamanda Ngozie Adichie relate l’histoire d’une famille déchirée par la religion. Les personnages principaux sont Kambili une jeune fille et son frère Jaja.
Ils sont issus d’une famille aisée, maman femme au foyer et papa un homme d’affaires. Kambili et Jaja sont inscrits dans une école catholique. Leur père est un fervent religieux très engagé dans les oeuvres caritatives à condition que l’on soit converti au Christianisme. Pour cela, il tourna le dos à son père qu’il jugea de païen pour avoir refusé de renier sa culture ancestrale. Il utilise tous les moyens possibles jusqu’aux sévices corporelles pour que ses enfants (page 260) et sa femme(page 329) soient des modèles selon ses critères.
Privés pendant des lustres de la joie de vivre des enfants, Kambili et jaja eurent la chance de faire un court séjour chez leur tante en compagnie de leurs cousins et cousines; ce qui leur permis d’élargir leurs horizons. Kambili découvrit l’amour et surmonte sa timidité. Jaja par contre devient fleuriste. Entre l’instabilité du pouvoir politique en place à l’époque, les grèves et le régime de leur père, les deux adolescents se découvrent mais le départ de leur tante pour l’Amérique et la mort de leur père empoisonné par leur mère firent écrouler leur monde. Jaja se retrouve en prison, Kambili prends la succession de leur père et soutient leur mère dépressive.
Un bouquin à savourer cette semaine
Passionné ou non de la lecture, je vous invite à vous laisser drainer pas cette rivière de mots pour y vivre à votre manière cette histoire qui vous procurera un cocktail de sentiments. Pour ceux qui l’ont déjà lu, laissez en commentaire vos impressions. Bonne dégustation.
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Excellent article. Ça m’a donné envie de le lire et j’ai vraiment apprécié. Bravo