Effet Coronavirus ou changement de mœurs dans notre pays ?
Le Bénin dans son exercice de la démocratie acquise depuis 1990, s’apprête encore une fois à aller à des joutes électorales. Il s’agit bien des élections communales et municipales qui sont en ligne de mire dans notre nation. Et nul n’ignore le contexte socio-sanitaire dans lequel cette compétition politique devra se tenir : il s’agit bien de la pandémie du Coronavirus.
Ainsi, pour éviter la propagation du virus dans un tel contexte, nos gouvernants et acteurs politiques ont pris certaines dispositions parmi lesquelles la médiatisation de la sensible période de campagne électorale. Une première dans notre pays le Bénin, qui depuis l’avènement du régime de la rupture en 2016 subit une métamorphose sur le plan politique. De la charte des partis politiques, en passant par le code électoral jusqu’aux dernières législatives, des réformes importantes ont été implémentées et ont suscité pleins de remours au seuil de maintes concessions politiques.
La médiatisation des campagnes électorales qui est une nouveauté mérite d’être analysée s’il le faut même au microscope politique.
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Ce qui est une évidence indiscutable
Tout le monde est convaincu que face à la situation de pandémie à Coronavirus qui prévaut dans le monde entier, les regroupements d’hommes et de femmes ne sont plus recommandés. À cet effet, les autorités sociopolitiques ont pris une décision salutaire pour ne pas faire face à un drame sanitaire qui nous serait préjudiciable. Et même encore, la panique et la psychose qui règnent en ce moment dans le cœur des populations les amèneraient à rester chez eux.
Ce qui change ou aurait changé
Pour le commun des Béninois, qui parle de campagne électorale, parle d’une période tant attendue aussi bien par la population que bien plus par les acteurs politiques. Si les acteurs politiques parlent de rencontre des populations à la base en cette période, nous savons tous l’intérêt que chacune des deux parties en tire.
Les hommes et les femmes espèrent en se regroupant vivre de bons moments en compagnie des artistes que n’hésitaient pas à associer à l’événement les hommes politiques. Les conviés repartent aussi chez eux avec des vivres ou des billets de banque.
Quant aux politiques, c’est l’occasion de venir acheter la conscience du peuple et comme l’indique le mot “acheter”, ils n’hésitent pas à utiliser de grands moyens financiers pour que le message soit assimilé : celui de voter pour leur parti.
C’est ainsi qu’on définissait les campagnes électorales dans notre pays.
Cette fois-ci, je ne sais quelle définition on lui donnera au sein des populations à la base.