L’école béninoise fait de plus en plus face à un autre phénomène grandissant dans l’arène de nos jeunes filles : il s’agit du suicide.
Ainsi, on assiste à une récurrence de l’acte comme en témoignent les cas que ne cessent de rapporter les réseaux sociaux.

Que pouvons-nous comprendre par le terme de suicide?

Inventé pour la première fois en 1737 par l’Abbé Desfontaines, le mot suicide (sui: soi, cadere: tuer) a fait objet d’explication par maints auteurs dont A. Delmas qui le définit comme un << Acte par lequel tout homme lucide qui pouvant choisir de vivre, choisit cependant de mourrir en dehors de toute obligation éthique>>.

Les causes sous-tendant le phénomène chez les jeunes dans notre contexte

La principale raison autour de laquelle gravite le mal dans nos écoles et lycées demeure la question de l’amour et ses dérivés qui occupent une place de choix dans l’esprit des jeunes filles qui font montre de naïveté.
Si les parents sont animés de la volonté manifeste de voir leurs filles réussir plus tard dans la vie en investissant dans leurs scolarisations, ce n’est pas toujours dans cette directive que la plupart des filles s’inscrivent.

En effet, les adolescentes sont trop tôt préoccupées par les questions sentimentales et en viennent même jusqu’à focaliser tout leur esprit et toute leur pensée sur le jeune garçon dont elles tombent amoureuses soit par coup de foudre soit après des contacts. Ainsi , elles se livrent corps et âmes aux garçons dont elles rêvent en être la seule priorité, ce qui n’est pas toujours le cas. C’est de cette façon qu’on assiste à des déceptions amoureuses qui fragilisent les jeunes filles et fait germer en elles les idées suicidaires.

D’autre part, les contraintes et pressions des parents qui apparaissent pour les filles << extrêmes>> sont également pourvoyeuses d’idées et de conduites suicidaires.

Que faire pour arrêter la saignée ?

Il importe que l’éternelle question de l’éducation soit une priorité dans notre société actuelle à l’ère de la mondialisation.

Les parents doivent mettre un accent sur l’éducation des enfants et y accorder un intérêt particulier car selon l’écrivaine Sénégalaise Aminata Sow Fall << L’éducation a l’étrange pouvoir de modeler l’individu selon des normes inviolables et de le rendre quasi impuissant de toute tentative de se libérer de ses normes >>.

En outre, il faut de plus en plus communiquer avec les enfants et surtout les filles pour leur pointer du doigt certaines réalités et les aider à gérer les problèmes sentimentaux qui troublent leur esprit.

Enfin, les familles ne doivent pas hésiter à consulter auprès des médecins psychiatres pour les aider à gérer les problèmes internes pour prévenir beaucoup de situations malheureuses mais bien évitables.

Des jeunes plus conscients, des parents plus attentifs, des écoles plus rigoureuses, est-ce trop demandé ?

Et puis, quand est-ce que les téléréalités, feuilletons et autres déviances normalisées par nos sociétés de consommation seront boutés hors des sphères éducatives de notre jeunesse dont les vrais modèles ont semble-t-il totalement disparu ?

Je reviens!