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Coronavirus et confinement : parlons-en

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A l’échelle mondiale, les compteurs s’affolent.

174 pays  touchés, plus de 380.000 personnes contaminées, près de 17.000 morts (L’Internautre). Mais prenez un grand coup d’inspiration : près de 102.000 personnes malades du coronavirus sont quand même guéries. Ce n’est pas encore la glaciation qui fit partir les dinosaures. Les auteurs apocalyptiques devront patienter pour avoir leurs best-sellers. La race humaine ne semble pas en péril. Restons sereins mais vigilants. Pour cinq cas confirmés officiellement au Bénin sans aucun décès, le Bénin se porte mieux dans la sous-région diront certains.

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Les stratégies de riposte prennent différentes formes

Fort heureusement, les stratégies pour faire face à la propagation du coronavirus sont expérimentées ci et là. L’acquisition des kits de dépistage par centaines de milliers (250.000 kits acquis en Egypte selon le site d’information Financial Afrik), le renforcement des capacités d’accueil des hôpitaux (lits équipés notamment comme au Maroc), la construction d’hôpitaux supplémentaires (celui militaire de Touba au Sénégal par exemple), l’établissement de cordon sanitaire autour des villes exposées à la pandémie (huit communes dans le cas du Bénin), l’état d’urgence au Sénégal, la sensibilisation accrue et les congés scolaires en avance, la fermeture des lieux de culte et autres, sont autant de mesures qui montrent  leur efficacité (ou leurs limites).

Quid de la nécessité du confinement

Même s’il semble extrême et non voulu par de nombreux béninois, le confinement reste la solution qui a permis à de nombreux pays dont la Chine de contrôler la diffusion de la menace et de préserver l’intégrité de leurs ménages (Wuhan fut notamment sauvé par le strict confinement de plus de deux mois). La peur d’une contamination communautaire et surtout le caractère asymptomatique chez certaines couches de la population renforcent la nécessité défendue par les pro-confinement. Il s’agira surtout de rester chez soi, un auto-isolement qui restreint les déplacements jadis habituels. Ceci implique pour les fonctionnaires et personnel des entreprises de travailler depuis la maison (quand c’est possible, le télétravail n’étant pas dans nos cultures) puisque les administrations et entreprises seront fermées.  Les rares sorties seront consacrées aux courses ou pour se faire soigner dans le strict respect des mesures sanitaires. Les élèves et étudiants devront suivre les cours  via les plateformes d’e-learning (ce ne sera pas malheureusement le cas de nombreux pays au sud du Sahara). Les transports en commun interdits et les forces de l’ordre en faction dans nos villes pour une supervision des us et coutumes. Nos pays vont tourner au ralenti. Le Rwanda montre déjà le visage tant redouté depuis le dimanche 22 mars après ses 19 cas confirmés.

Quelles dispositions doivent être prises avant tout confinement?

Il faudra bien manger et boire, avoir le chauffage idéal, disposer de quoi communiquer et surfer sur la toile (pour les millions de dépendants des réseaux sociaux), s’occuper sainement pour ne pas avoir un baby-boom en décembre 2020. Faites votre ravitaillement en produits alimentaires (consommons local de préférence) et de premier soin, charbon, gaz et crédit d’électricité, matériel de sport indoor (pour ceux qui ont les moyens), le plein de films pour les cinéphiles, les livres pour la lecture, les fruits et tisanes qui renforcent le système immunitaire, les produits de bien-être pour les femmes et les enfants, les jeux pour les enfants, etc. Assurez-vous d’avoir de l’eau en quantité suffisante (une coupure d’eau est si vite arrivée). Evitez l’excès d’alcool et le tabac. Vous comprendrez que nos poumons seront à rude épreuve.

Le confinement ne sera pas suffisant dixit un expert de l’OMS

A en croire Mike Ryan, un expert de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les pays ne peuvent se contenter de confiner leurs populations pour enrayer la pandémie de coronavirus (Reuters). Il urge que nos Etats mettent en place de mesures fortes de santé publique afin d’identifier et d’isoler ceux qui ont le virus et surtout leurs contacts. Ceci permettrait d’éviter  que la courbe de la pandémie ne pique avec la restriction des mouvements et le confinement voulu par une bonne frange de la société béninoise. Un comité de suivi, pas dans les bureaux des ministères mais dans les villages et quartiers de villes, hameaux et coins reculés de notre pays.

Que chacun prenne ses responsabilités et le coro disparaitra tel qu’il est venu. Nous gagnerons ensemble.

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Djetovi Lauréano BEDE

Lauréano BEDE est ingénieur agronome, entrepreneur social et passionné d'éducation et de leadership civique.

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