Dépendance africaine vis-à-vis de l'extérieur: un défi de taille

Comment résorber la dépendance africaine accentuée par la COVID-19 ?

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La dépendance africaine vis-à-vis de l’extérieur s’est accentuée dans le contexte économique et sanitaire qui prévaut depuis quelques mois. Au 02 août 2020, l’Afrique comptait 19920 décès confirmés et 602578 guérisons pour 944450 cas enregistrés, selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies pour l’Afrique. Un vrai  désastre sanitaire où les systèmes hospitaliers sont soumis à rude épreuve. La catastrophe étant sanitaire, la pandémie de la COVID-19 a aussi induit une crise économique. Les activités et échanges commerciaux sont à l’arrêt, le chômage s’installe, et les pauvres deviennent encore plus pauvres. Cet article fait un point rapide des situations économique et sanitaire en cours puis propose 03 pistes pour résorber la dépendance africaine.

L’économie en quasi-récession, la santé en crise

L’économie en chute et pour cause

Le commerce mondial en chute

Le commerce mondial devrait enregistrer en 2020 une contraction comprise entre 13% et 32% sous l’effet de la COVID-19 qui a fortement « désorganisé les activités économiques et la vie normale dans le monde », a estimé l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et des dirigeants africains ont appelé le vendredi 17 avril à une rapide action internationale pour aider les pays d’Afrique dépendants de l’extérieur à faire face à l’épidémie du coronavirus qui va provoquer cette année une contraction de 1,25 % de l’économie du continent, un plus bas inédit.

Les dirigeants de la planète multiplient les plans pour trouver un équilibre entre sécurité sanitaire et redémarrage de l’économie. L’objectif immédiat semble pour leur grande majorité de maîtriser la pandémie et d’atténuer les dommages économiques causés aux individus, aux entreprises et aux pays.

Les systèmes de santé, une urgence de premier plan

88 intellectuels africains interpellent…

88 intellectuels appellent à repenser les systèmes de santé. Ils invitent les dirigeants à “repenser la santé comme un bien public essentiel” et à “saisir ce moment de crise de la COVID-19 comme une opportunité afin de revoir les politiques publiques” pour la protection des populations. À leurs yeux, il n’est nullement question d’opposer sécurité économique et sécurité sanitaire mais plutôt d’insister sur la nécessité pour les gouvernements africains de prendre en compte les conditions de précarité chronique vécue par la majorité de leurs populations.

03 pistes pour résorber la dépendance africaine

Le secteur informel, une menace à convertir en opportunité

C’est une opportunité pour les États africains  de faire entrer les entreprises du secteur informel dans le secteur formel. En élargissant le dispositif d’aides publiques à cette population, il sera plus aisé en contrepartie de demander l’institutionnalisation des acteurs du secteur informel comme adopté dans le lot des décisions prises dans l’UEMOA.

Valorisation des produits locaux, une solution souveraine

Une autre cause de la persistance de la dépendance africaine envers l’extérieur est le sous-développement des secteurs primaires et secondaires du continent. L’agriculture et l’industrie de transformation traînent toujours à l’arrière du peloton. Ce n’est plus un secret que nous devons valoriser les richesses locales en investissant dans les productions locales pour notre sécurité alimentaire et réduire la dépendance de l’Afrique.

Consommation locale, le secret d’or

La consommation locale pour résorber la dépendance africaine
La consommation locale pour résorber la dépendance africaine

L’autre pan est de sensibiliser les populations à avoir confiance et consommer les productions locales pour limiter la dépendance africaine envers l’extérieur. Il s’agit d’une habitude voire une mentalité à inculquer aux communautés africaines. Revenir aux divers régimes alimentaires traditionnels aiderait à lutter contre de nombreuses maladies et l’insécurité alimentaire. 

La COVID-19 a révélé une fois de trop la dépendance africaine aux fortes importations alimentaires et de médicaments. Dans une telle crise d’envergure, les États africains sont invités à réfléchir à leurs dépendances alimentaires et à repenser leur modèle agricole. En un second lieu, les africains doivent donner plus de priorité à leurs systèmes de santé et consacrer plus de fonds à la recherche scientifique au lieu de financer des projets ne répondant pas aux vrais besoins des populations

Assurer l’autonomie du continent est le défi immédiat. Il reste énormément à faire. Le champ est assez vaste et les ouvriers pour beaucoup manquent de conscience pour résorber la dépendance africaine.

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Obed KODJO

Jeune leader curieux, motivé et déterminé, Obed Kodjo est Agronome et blogueur qui milite dans des organisations qui prônent la conscientisation et l'essor de la jeunesse africaine. Innover est sa passion et pour cela il ne cesse de se cultiver afin de marquer la différence dans ses actes. Il rêve d'une Afrique consciente qui résoud ses problèmes par elle-même sans l'aide extérieure.

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